Saviez-vous qu’il n’y aura qu’un vendredi 13 en 2025 alors qu’il y en a eu deux en 2024, les superstitieux ont été gâtés ! Enfin, ceux qui croient que ça porte chance, pour les autres, c’est deux fois moins de bol !
Le vendredi 13, date souvent associée à la malchance, a été popularisé par le cinéma d'horreur, qui en a fait un symbole de mystère et de suspense. En ce Vendredi 13, explorons les croyances autour des rituels de la boisson et du partage, où chaque verre levé pourrait cacher bien plus qu’il n’y paraît.
1. Ne jamais trinquer avec de l’eau
C’est l’une des superstitions les plus tenaces (et les plus anciennes!) du monde du bar : porter un toast avec un verre d’eau serait un mauvais présage. Les origines de cette superstition sont incertaines (comme beaucoup de superstitions) mais elle pourrait venir de la tradition maritime.

Dans la marine américaine, c’est même formellement interdit. Le Mess Night Manual de l’US Navy est clair :
“Tradition is that the object of a toast with water will die by drowning.”
La mort par noyade si tu trinques à la flotte, si ce n’était pas clair. Pas très #DRYJANUARY tout ça.
Mais cette croyance ne vient pas de nulle part. Dans la Grèce antique, les vivants rendaient hommage aux morts en levant un verre… d’eau. Un geste symbolique pour les accompagner sur le fleuve Léthé, le cours d’eau mythologique censé effacer les souvenirs des défunts en route vers l’oubli.
Trinquer avec de l’eau revenait donc à saluer les disparus. En soi, quelque chose de plutôt correct. Mais le faire avec une personne bien vivante serait comme lui souhaiter la mort, et à soi-même, un destin funeste.
À tel point qu’il vaudrait mieux, selon certains, porter un toast avec un verre vide plutôt qu’avec de l’eau. Et si vous trinquez avec un soft ou un cocktail sans alcool ? Aucun souci, tant que le verre est levé avec intention et convivialité.
Dans les traditions maritimes, une autre coutume persistante veut que l’on jette quelques gouttes de rhum ou de vin à la mer avant le départ, en hommage à Neptune, pour apaiser les flots et s’assurer une traversée sans encombre.
Chez nous, à Colada, ce petit rituel prend une autre tournure : on verse un trait symbolique à Cassiopée ou Andromède, les rhums phares de la maison NAVI, pour conjurer le sort avec élégance.
Et si vous testiez le rituel par vous-même ? Notre cocktail “Né Sous Neptune” vous attend sur Instagram.
Mais trinquer ne se limite pas au choix de la boisson ; la manière dont on le fait compte tout autant. Passons à une autre superstition courante : pourquoi ne faut-il jamais croiser les verres lors d'un toast ?
2. Ne jamais croiser les verres en trinquant et toujours se regarder dans les yeux
Autre superstition tenace autour du rituel du toast : il ne faut surtout pas croiser les verres. Si trinquer avec de l’eau peut porter malheur, faire s’entrecroiser les bras ou les verres au moment du “tchin” serait presque aussi risqué, socialement du moins.
Vous le savez sûrement, à l’origine, le toast était un acte de confiance. Au Moyen Âge, alors que les empoisonnements étaient monnaie courante, on cognait les verres assez fort pour qu’un éventuel poison passe d’un verre à l’autre. Un bon moyen de dissuasion. Et pour s’assurer que personne ne trichait, on se regardait droit dans les yeux. Mais bon, ils avaient des verres en métal ! Allez donc faire ça avec le cristal de mamie…

– Tu verras bien.
Croiser les verres aurait donc été un geste brouillant la transparence de ce rituel. D’autres interprétations, plus symboliques, évoquent une confusion avec le signe de croix, jugée déplacée dans un contexte festif ou païen. Certains vont jusqu’à dire que croiser les verres attire les mauvais esprits, ou du moins les remarques embarrassantes des puristes de l’étiquette.
Alors, simple superstition ou norme de savoir-vivre ? Une chose est sûre : si vous voulez éviter les regards réprobateurs à votre prochain apéro, évitez de croiser (pour les jets c’est pareil, ahem).
Cela dit, les superstitions autour des boissons ne s'arrêtent pas aux toasts. Saviez-vous que même le choix du verre pourrait avoir une influence sur votre chance ?
3. Ne jamais boire dans un verre ébréché
Dans l'univers des bars et des restaurants, une autre superstition persiste : boire dans un verre ébréché porterait malchance. Cette croyance, bien que moins connue que d'autres, est profondément ancrée dans certaines cultures et pratiques, notamment en lien avec le feng shui. Selon cette philosophie chinoise, un objet cassé ou ébréché symbolise une énergie brisée, ce qui pourrait attirer des ondes négatives. Utiliser un verre ébréché serait donc un signe de malchance imminente, comme si la chance ou la santé de la personne qui l'utilise pouvait être affectée.
Il y a peut-être un lien avec l’invention du verre trempé ? Faudra demander à Duralex…

Mais cette superstition ne se limite pas au feng shui. Dans le monde de la restauration, l'utilisation de verres ou de vaisselle en parfait état est une norme incontournable. Un verre ébréché pourrait non seulement être dangereux, causant des coupures ou des blessures, mais aussi être perçu comme un manque de professionnalisme. Certains vont même jusqu'à dire que boire dans un verre ébréché pourrait attirer des énergies négatives ou des esprits malveillants, ajoutant une touche de mystère à cette croyance.
Au-delà des superstitions, il est toujours préférable d'utiliser des verres en parfait état pour des raisons de sécurité et d'esthétique. Après tout, qui voudrait boire dans un verre qui pourrait se briser à tout moment ?
4. Tourner toujours dans le sens des aiguilles d'une montre
Dans la culture japonaise du highball, chaque détail compte, et les bartenders renommés commeJulia Momosé insistent sur l'importance de tourner toujours dans le sens des aiguilles d'une montre.
Cette superstition, ou plutôt cette technique ritualisée, révèle la profonde croyance japonaise en l'importance des détails et en l'harmonie des gestes. Tourner dans le sens des aiguilles d'une montre n'est pas un simple hasard, mais un moyen de s'aligner avec l'ordre naturel des choses et d'attirer les bonnes énergies. Selon les croyances, cette pratique assure non seulement une intégration parfaite des ingrédients, mais aussi une protection contre les influences négatives.
Chaque tour précis, chaque mouvement méticuleux, du choix des ingrédients à la méthode de mélange, est exécuté avec une attention presque sacrée. On dit que cette ritualisation garantit non seulement un résultat optimal, mais aussi une boisson bénie par la chance et l'équilibre. Ainsi, en suivant ces gestes ancestraux, les barmen japonais honorent les traditions et s'assurent que chaque highball est imprégné de positivité et de perfection.
Au-delà de la superstition, cette pratique, loin d’être anodine, est considérée comme essentielle pour maîtriser la dilution et la texture du mélange. Selon Julia Momosé, il faut effectuer un compte précis de 13½ tours dans un mizuwari, puis 3½ tours supplémentaires, toujours dans le même sens, pour garantir un équilibre subtil entre le whisky, la glace et l'eau pétillante. Mais bon, vous n’avez certainement pas les mêmes conditions initiales que Julia Momosé, ni ne facturez 15€ votre Highball… Souvenez-vous également que le bar apporte également le rituel de service dans l’expérience globale du client.
Alors, la prochaine fois que vous préparerez un highball, souvenez-vous de tourner dans le sens des aiguilles d'une montre, pour un cocktail parfait et une expérience de dégustation unique.
5. Le sel dans le Margarita : une touche de superstition
Le Margarita, ce cocktail emblématique à base de tequila, de jus de citron vert et de triple sec (dont les origines sont assez mystérieuses), est souvent servi avec un bord de verre garni de sel. Mais saviez-vous que cette pratique n'est pas seulement une question de goût ? Elle est également entourée de superstitions et de traditions.

Selon une croyance populaire, le sel sur le bord du verre du Margarita servirait à éloigner les mauvais esprits. Cette coutume pourrait trouver ses racines dans les anciennes traditions mésoaméricaines, où le sel était utilisé pour ses propriétés purificatrices et protectrices. En saupoudrant du sel sur le bord du verre, on créerait une barrière symbolique contre les énergies négatives, permettant ainsi de profiter de son cocktail en toute sérénité. Sinon, de quoi être célébré lors du Dia de los muertos…
Mais ce n'est pas tout : le sel est également associé à la chance et à la prospérité. Dans certaines cultures, il est courant de jeter une pincée de sel par-dessus son épaule pour conjurer le mauvais sort. En intégrant le sel dans la préparation du Margarita, on ajouterait donc une touche de chance à chaque gorgée. Pour info, conseil de spécialiste de l’équilibre, non pas des chakras mais, des saveurs : le sel va venir équilibrer l’amertume et l’acidité présente dans la margarita et sert également d’exhausteur de goût.
En parlant de sel, saviez-vous qu'il joue également un rôle central dans une autre tradition emblématique de la tequila ? En effet, le rituel des shots de tequila suit une séquence bien précise pour en apprécier pleinement les saveurs. On commence par une pincée de sel sur la main, suivi du shot de tequila avalé d'un trait, et on termine par un quartier de citron vert pour équilibrer les saveurs. La Teq’Paf’, on ne vous apprend rien, mais allez donc essayer la Tequila Shotgun, Tequila Tonic but en “un” comme dans le film Hard Boiled de Johnnie To avec Chow Yun-Fat !
En plus de ses propriétés superstitieuses, le sel sur le bord du verre du Margarita possède également une justification pratique. Dans les climats chauds où ce cocktail est particulièrement apprécié, le sel joue un rôle crucial en aidant à prévenir les coups de chaleur. En compensant la perte de sodium due à la transpiration, il permet de maintenir l'équilibre électrolytique et d'éviter la déshydratation, rendant la dégustation non seulement agréable, mais aussi plus sûre. Mais là on vire Doctissimo…
Qu'il s'agisse de superstition ou de science des saveurs, une chose est certaine : le sel est un élément clé qui contribue à faire du Margarita un cocktail intemporel, apprécié et célébré dans le monde entier. Chaque gorgée devient ainsi une expérience riche, alliant tradition, santé et plaisir gustatif. Salud !
Conclusion : boire avec intention (et modération !), même sans y croire !
Les superstitions et rituels autour des boissons nous rappellent que chaque gorgée et chaque toast sont bien plus que de simples gestes quotidiens. Ils sont imprégnés d'histoire, de culture et de croyances qui traversent les âges et les frontières. Que ce soit en évitant de trinquer avec de l'eau, en respectant l'art de préparer un highball, ou en savourant un Margarita avec son bord de sel, ces pratiques ajoutent une dimension presque magique à nos moments de partage et de célébration.
Ainsi, la prochaine fois que vous lèverez votre verre, souvenez-vous de ces traditions et superstitions. Elles ne sont pas seulement des vestiges du passé, mais des liens qui nous connectent aux générations précédentes et qui enrichissent nos expériences présentes. Santé !
Venez donc apprendre à les faire des cocktails avec nous !
Ce Vendredi 13, que votre dernier verre soit bu avec prudence, car la nuit appartient à ceux qui osent... et aux esprits qui veillent.
En bonus, retrouvez notre cocktail superstitieux imaginé pour l’occasion, à découvrir sur notre compte Instagram.
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